Par Dina Idriss-Wheeler et Karine Coen-Sanchez de l’University d’Ottawa
L’absence d’accès à des données ventilées en fonction de la race et de communication de ces données ne permet pas d’établir un lien entre la race et les résultats en matière de santé pour révéler les inégalités en matière de santé au sein des sous-populations. La situation actuelle du COVID-19 a exacerbé les inégalités en matière de santé parmi les populations autochtones, noires et de couleur (IBPOC). Le problème de la pandémie, ainsi que les voix des défenseurs des IBPOC et la volonté politique, ont ouvert une fenêtre politique vers une stratégie fédérale nationale pour des données de santé standardisées et ventilées sur la race et l’indigénéité au Canada. Statistique Canada recueille des micro données fondées sur la race, mais elles ne sont pas publiées ou accessible. Bien que certaines villes et provinces recueillent des données fondées sur la race, la variation dans la collecte/la communication (c.-à-d. non normalisée) les rend incomparables et inadéquates pour éclairer les décisions et les stratégies en matière de soins de santé au niveau national, au-delà des contextes locaux. L »article « Canada needs a national strategy for disaggregated race-based data_FR » plaide en faveur d’une approche nationale complète, représentative et normalisée de la surveillance de la santé, essentielle à l’analyse intersectionnelle pour identifier les populations vulnérables.